- intériorité
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• v. 1500; de intérieur♦ Didact. Caractère de ce qui est intérieur. La préposition en marque l'intériorité.♢ Psychol. Ensemble des faits intérieurs.intérioritén. f. état de ce qui est intérieur.⇒INTÉRIORITÉ, subst. fém.A. — Caractère de ce qui est intérieur. « Entre » marque la position au milieu d'un ensemble; « dans/en » l'intériorité (GOUG. Syst. gramm., 1962, p. 309).B. — PSYCHOLOGIE1. Caractère de ce qui est intériorisé, de ce qui se trouve à l'intérieur de la conscience. Le commentaire barrésien ne cesse de mettre l'accent sur l'intériorité, sur l'intimité de la croyance pascalienne (MASSIS, Jugements, 1923, p. 235).2. Ensemble des faits intérieurs, conscience, vie intérieure. Il était de mauvais ton d'avoir des intériorités plus profondes (BARRÈS, Cahiers, t. 11, 1918, p. 376). Rien n'est mien, pensaient-ils [les Stoïciens], que ma pure intériorité; je n'ai plus de dehors (BEAUVOIR, Pyrrhus, 1944, p. 24).Prononc. : [
], [-
-]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 « intérieur (d'un corps, etc.) » (Jardin de santé, I, 26, impr. la Minerve ds GDF.); 2. 1801 psychol. (Ch. DE VILLERS, Philos. de Kant, ou Principes fondamentaux de la philos. transcendentale, p. 21, cf. LITTRÉ). Dér. sav. de intérieur; suff. -(i)té; cf. le lat. médiév. interioritas, aux sens 1-2 (DU CANGE; BLAISE Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér. : 113. Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 149.
intériorité [ɛ̃teʀjɔʀite] n. f.ÉTYM. V. 1500; depuis 1801 en psychologie; de intérieur.❖♦ Didactique.1 Caractère de ce qui est intérieur (au propre et au figuré). → Extériorité, cit. 1. || « En », préposition qui marque l'intériorité (→ Gérondif, cit. 3).1 Cette ouverture publique de l'intériorité du corps humain est d'ailleurs un trait général de la publicité des produits de toilette.R. Barthes, Mythologies, p. 84.2 (1801). Psychol. L'ensemble des faits intérieurs, la conscience.2 Il y a un certain nombre de transformations que nous devons effectuer dans notre intériorité, de notre élan et de notre volonté propres.3 Philos. Caractère de l'être même, en tant que source de sa propre action.3 Cette intériorité, qui est nôtre, et qui nous fait participer de l'être absolu, ne se présente d'abord que comme une liberté, c'est-à-dire précisément comme un pouvoir de se déterminer, de se donner à elle-même l'être, qui autrement ne pourrait pas être le sien.
Encyclopédie Universelle. 2012.